Ce dispositif permet aux salariés de percevoir une partie de leur retraite, tout en travaillant à temps partiel. La réforme des retraites de 2023 avait décalé progressivement à 62 ans la possibilité d’en bénéficier. Deux décrets restaurent l’accès à 60 ans.
Deux décrets ont été publiés ce mercredi 23 juillet au Journal officiel. Ils ouvrent l’accès à la retraite progressive dès 60 ans. Voici ce que cela peut changer.
C’est quoi la retraite progressive ?
Ce dispositif contribue au maintien dans l’emploi des seniors. « Pour les pouvoirs publics, grâce à un emploi à temps partiel, la retraite progressive encourage la prolongation d’activité rémunérée, en facilitant la transition entre l’emploi et la retraite », analyse la CFDT Retraités. Dans le détail, elle permet aux salariés, qui ont au moins 150 trimestres, de percevoir une partie de leur retraite, tout en travaillant à temps partiel. Il était possible jusqu’en 2023 d’y accéder à partir de 60 ans. Mais la réforme des retraites de 2023 a décalé progressivement à 62 ans la possibilité d’en bénéficier.
Pourquoi en reparle-t-on ?
Parce que l’accès à la retraite progressive sera à nouveau possible dès 60 ans. C’est ce que stipulent deux décrets, publiés mercredi. Ils ouvrent cette possibilité aux salariés du privé et aux fonctionnaires de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux. Ces dispositions s’appliquent aux « pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2025 », précisent les décrets. C’est le fruit d’un accord signé fin 2024 par la plupart des organisations patronales et syndicales.
Quelles conséquences ?
Difficile de les évaluer. Jusqu’à présent, la retraite progressive concerne à peine 31 000 personnes. Car l’employeur conserve le droit de s’opposer au passage à temps partiel. Les syndicats n’ont pas réussi à faire plier le patronat sur ce point. Pas sûr donc que le nombre de bénéficiaires explose dans le privé. En revanche, l’ouverture du dispositif aux fonctionnaires depuis 2023 pourrait accroître les effectifs concernés. Encore faut-il que l’employeur public accorde le temps partiel, « sous réserve des nécessités du service ».
Source : ouest-france.fr