Un comité social et extraordinaire s’est tenu ce jeudi 17 avril entre les syndicats et la direction de l’usine Laurent Retread (ex-Pneu Laurent) à Avallon. Une réunion après l’annonce par le groupe propriétaire Michelin d’une faible activité du site de production, qui emploie près de 400 salariés à Avallon.
Depuis une semaine, les salariés du site de production Laurent Retread (ex-Pneu Laurent) à Avallon retiennent leur souffle. Un comité social et économique extraordinaire entre les syndicats et la direction a été organisé ce jeudi 17 avril 2025 sur le site. “On a passé un certains nombres de questions à la direction, et en fonction des réponses nous prendrons des décisions”, martèle Fabien Lachaud, délégué syndicat CFE-CGC.
Pas de grève
Pour le moment, aucune grève ni droit d'alerte n’ont été décidés par les représentants des différents syndicats dans l’usine spécialisée dans le rechapage de pneus, qui emploie près de 400 salariés. “On a posé des questions, on a fait une liste, mais ce qui est sûr c’est qu’on n'a pas d’annonce de fermeture du site”, précise Fabien Lachaud qui préfère rester prudent.
Les salariés sont restés sonnés après l’annonce du mercredi 5 avril. Date à laquelle le PDG de Michelin, Florent Ménégaux, propriétaire de l’usine, a décrit une situation préoccupante pour le site avallonnais.
Fonctionnement à bas régime
Interrogé en commission d'enquête à l'Assemblée nationale, Florent Ménégaux devait s’expliquer, face aux députés, sur les défaillances des pouvoirs publics face aux plans de licenciements.
L'équipementier, spécialiste du pneumatique, est revenu sur les capacités de production des usines françaises et européennes du groupe. Le constat est sans appel : “en 2025, tous nos sites sont sous-chargés.” Avant de préciser : “le site de rechapage à Avallon est chargé à moins de 45 %, parce que les pneumatiques neufs venant d'Asie rentrent à un prix inférieur qu'un rechapé en France".
“Le directeur de l’usine n’a pas contredit les chiffres du PDG de Michelin”
Fabien Lachaud
Délégué syndical CFE-CGC
Un choc pour les syndicats et les salariés, inquiets pour l’avenir du site. “Les propos qui ont été employés ont surpris tout le monde. C’est vrai qu'aujourd'hui le niveau de charge n’est pas aussi important qu’il y a quelques années”, explique Fabien Lachaud, en attendant des chiffres plus précis de la part de la direction. “Aujourd’hui, on n’a pas d'informations autres que des pneus à livrer à nos clients”.
Source : france3-regions.francetvinfo.fr