Grâce à l'adoption du budget de la Sécurité sociale mardi soir, un nouveau congé de naissance doit entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2026. D'une durée d'un ou deux mois par parent, au choix, il s'ajoute aux congés maternité et paternité. ICI vous explique ce qui change.
Du nouveau pour les Français qui auront un enfant en 2026. Grâce à l'adoption mardi soir du budget de la Sécurité sociale par les députés, un nouveau congé de naissance doit entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2026. Ce congé supplémentaire s'ajoute aux congés maternité et paternité existants et a été souhaité par Emmanuel Macron, en lien avec sa politique de "réarmement démographique" face à la baisse de la natalité. Voici ce qui est nouveau.
Un ou deux mois de congé par parent, au choix
Ce nouveau congé de naissance est destiné aux salariés, femmes ou hommes, pour une durée d'un ou deux mois chacun, au choix, soit quatre mois au total. Il peut être pris par chacun des parents, simultanément ou séparément. Ce congé peut être fractionné en deux périodes d'un mois. Un dispositif qui se veut être un gage de flexibilité, afin d'inciter les parents à l'utiliser.
En revanche, ce congé ne pourra pas être pris en temps partiel.
Pour qui ?
Ce congé est accessible à tous les salariés : mère, père, couples de même sexe, adoptants, sous réserve d'une condition d'ancienneté en tant que salarié. Ce nouveau dispositif s'ajoute donc aux congés maternité et paternité et devra être pris dans une limite de neuf mois après la naissance, selon les Fiches d'évaluation préalable des articles du projet de loi, sur le site de la Sécurité sociale. Le congé parental reste également en place pour l'instant.
Seuls les enfants nés après la date réelle d'entrée en vigueur de la loi, donc à partir du 1er janvier 2026 si la date est bien respectée, pourront permettre l'ouverture du droit à ce congé.
Pour l'instant, aucune précision n'est apportée concernant les parents solos et la possibilité qu'ils puissent pendre quatre mois de congé.
Cumulable avec les congés maternité et paternité
Ce nouveau congé de naissance s'ajoute donc aux congés maternité et paternité. Pour rappel, les femmes disposent de 16 semaines de congé maternité pour la naissance d'un enfant, six semaines avant l'accouchement et dix semaines après. Le congé paternité octroie 25 jours calendaires pour la naissance, et trois jours de congé de naissance à prendre immédiatement au moment de l'accouchement.
Quelle indemnisation ?
Le montant exact de l'indemnisation doit être prochainement précisé par décret mais le gouvernement a indiqué qu'il serait de 70% du salaire net le premier mois, puis 60% pour le second. À titre d'exemple, un salarié touchant 2.000 euros net par mois, touchera 1.400 euros net le premier mois du congé, et 1.200 euros le second mois.
Pourquoi un nouveau congé ?
Ce nouveau congé de naissance provient de la volonté d'Emmanuel Macron de lutter contre la baisse de la natalité en France. Il vise également à offrir une alternative au congé parental d'éducation, qui peine à séduire. Selon une étude de l'OFCE en date de 2021, seulement 0,8% des pères y ont eu recours. Un manque d'intérêt qui s'explique par la très faible indemnisation du dispositif : 456 euros par mois en 2025 pour un salarié qui cesse totalement son activité.
Avec ce nouveau congé plus court mais mieux indemnisé, le gouvernement veut inciter les Français à faire davantage d'enfants, tout en mettant en place une logique de meilleur partage des responsabilités entre femmes et hommes.
Source : francebleu.fr