Violences faites aux femmes : les syndicats réclament plus de moyens au gouvernement

18/11/2025

Face à l’ampleur des violences faites aux femmes, notamment dans le milieu professionnel, les syndicats pressent le gouvernement d’agir avec des mesures concrètes et un plan interministériel.

Les syndicats demandent lundi au gouvernement plus de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes, notamment dans la sphère professionnelle, où les violences sont « massives », alertent-ils.

« Les violences faites aux femmes au travail sont massives » et « touchent les femmes de toutes professions, du secteur privé comme public et de toutes catégories socioprofessionnelles », pointent dans un communiqué commun la CFTD, la CGT, FO, la CFE-CGC, l’Unsa, Solidaires et la FSU, en amont du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de ces violences.

« 9 % des viols ou tentatives de viols au travail »

« 9 % des viols ou tentatives de viols ont lieu au travail, 30 % des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail et 70 % de ces victimes de violences au travail déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur », listent-ils. « Pour celles qui parlent, c’est souvent la double peine : 40 % estiment que la situation s’est réglée en leur défaveur, par une mobilité forcée voire un licenciement », ajoutent les syndicats.

« La lutte contre les violences faites aux femmes implique de se doter d’un plan global interministériel adossé à des moyens pour prévenir et traiter rigoureusement les violences sexistes et sexuelles », souligne leur communiqué, appelant à doter la santé, la justice, la police, l’éducation « d’un budget à la hauteur des enjeux que représente l’éradication de ces violences ». Les syndicats pointent des budgets aujourd’hui « trop faibles, mal répartis et imparfaitement évalués ».

Un baromètre annuel

Dans le domaine du travail, il est « urgent de franchir de nouvelles étapes en matière de prévention, d’obligations et de sanctions », estiment-ils. Ils demandent notamment la mise en place d’un « baromètre annuel sous l’égide du Haut Conseil à l’Égalité pour évaluer le ressenti des travailleuses sur les violences sexistes et sexuelles au travail », la mise en place de « sanctions dissuasives » pour les entreprises et établissements qui n’ont pas de plan de prévention de ces violences et l’obligation de formation des personnels des ressources humaines, encadrants et élus dans les instances représentatives du personnel.

Ils préconisent aussi la mise en œuvre « partout et sans délai » du programme d’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle, et Sexuelle dans les écoles et les établissements, « avec le recrutement de personnel médico-sociaux à hauteur des besoins ».

Source : sudouest.fr