Dans son discours de politique générale, notre premier ministre semble nous dire "au travail !"
Parfait, nous le prenons au mot et la CFE-CGC, conformément à son engagement répondra présente sur le vaste champ qui est ainsi ouvert à la concertation et, peut-être, à la négociation.
Une grande conférence du travail, de l'emploi et des retraites, pourquoi pas, si les acteurs s'engagent à la loyauté des échanges et des positions. Pourquoi pas, si cette conférence est le lieu de l'objectivation des données et la sincérité des échanges. L'occasion, pour la CFE-CGC, de rappeler que les quatre mois de travail dans le "conclave" des retraites (février-juin 2025), furent vite effacés par les postures "dé-constructives" de certains.
Le chef du gouvernement annonce se retirer de certains espaces et invite les partenaires sociaux à les occuper de nouveau. Nous sommes prêts à le faire, restant attentifs à les déminer au préalable Ainsi, la CFE-CGC est inquiète de voir remonter à la surface le spectre du système universel de retraite à points dont, outre l'appauvrissement général des retraités, l'objectif démontré est bien de faire payer les retraites du public par les salariés du privé.
Rompre avec l'écrasement des salaires, relancer l'évolution de carrière, la CFE-CGC dit banco ! Et transmet immédiatement l'information à ses sections syndicales en vue des négociations salariales qui débutent.
Reste un budget à construire et pour lequel rien ne nous est dit sur le discernement à mettre en œuvre s'agissant des 250 milliards de transfert d'argent public vers les entreprises. Rien non plus sur les conditions nécessaires à s'assurer de l'efficacité économique de ces mesures qui créent la part la plus importante du déficit des comptes publics. A comparer les montants, il est piquant de noter, à contrario, la vigilance revendiquée de Sébastien Lecornu sur la compensation nécessaire du coût attendu du blocage de la réforme des retraites (0,4 Mrds et 1,7 Mrds en 2026-27).
La CFE-CGC persiste et signe, sortir la France de la mauvaise pente dans laquelle une mauvaise politique l'a engagée ne se fera qu'en tirant l'économie par le haut. C'est-à-dire, l'investissement dans la recherche et le développement des emplois de qualité. La restauration d'un lien de confiance entre les travailleurs et leur travail. Trouver les ressources nécessaires à l'équilibre d'un budget est le moyen pour atteindre un objectif stratégique de croissance. Sur ce dernier point, malheureusement, le premier ministre est resté très discret. Dommage.
Source : Linkedin CFE-CGC